La Namibie : fin de notre aventure. Ancienne colonie allemande, avant d’être sous protectorat sud-africain, est indépendante depuis 1990. Malgré une forte population bantou, l’influence allemande est très présente aussi bien en architecture qu’en cuisine par exemple. On peut y trouver des schnitzel, de l’apfelstrüdel ou de la choucroute!!! Sa richesse vient de son sol : l’uranium, le cuivre, l’argent et surtout le diamant qui représente 40% du PIB. Le premier mot qui vient à l’esprit pour définir ce pays est : désertique. 825 000 Km² pour 2,5 millions d’habitants. Un seul pays au monde est moins peuplée : la Mongolie. Bienvenue au pays où la grande majorité des axes de circulations sont des pistes. Sur nos 6000 km en Namibie, 5000 d’entre eux nous feront avaler de la poussière.

 

 

Nous passons aisément la frontière à Vioolsdrif. On en profite pour faire le plein de nos 2 réservoirs. Moins onéreux qu’en Afrique du Sud, le litre est à 0.90€. Après quelques kilomètres de bitume on emprunte la piste vers la Fish River Canyon. Avant d’y arriver on cherche un camping. Nous nous arrêtons dans un lodge au milieu du désert. Fréquemment, ces derniers font également office de camping. Ici non, mais on nous propose une chambre au tarif exhorbitant de 1900 dollar namibien. 130€ la chambre? Non, non 130€ par personne!!! Eh bien on va se contenter de notre matelas en mousse dans notre tente de toit. On se rendra vite compte que les campings sont sur la même ligne : 2 fois plus chers qu’en Afrique du Sud pour 2 fois moins de prestations.                                                                                                                                                                             Le Fish River Canyon est le second plus imposant au monde après le Grand Canyon. Pour accentuer son mimétisme, la Fish River effectue un Horseshoe Bend (un fer à cheval de la rivière) que le Colorado fait également près de Page. Au milieu du désert, nous croisons une femme à vélo. Pneu crevé pour la quatrième fois de la journée! C’est une française, vivant en Espagne, et qui finie son périple de 9 mois du Caire au Cap. Une belle leçon de courage…

 

 

Sur la route de Luderitz, nous nous arrêtons près de Aus en plein désert. C’était notre nuit la plus froide du voyage : 7°C. Inès s’est vêtue d’une polaire et d’un bonnet. Bon, elle avait encore de la marge car il manquait les gants! Mais le désert se réchauffe aussi vite qu’il se refroidit. A 9h du matin, nous sommes en débardeur lors d’une randonnée entre rochers et sable. C’est ici que nous verrons les chevaux sauvages du désert. Moment émouvant que d’observer ces derniers équidés à la recherche d’eau et de nourriture dans ce lieu hostile.

 

 

Luderitz est la porte d’entrée sud du désert du Namib, mais aussi une enclave dans une région diamantifère où les environs sont interdits. Fondée en 1880, par un commerçant allemand, Adolf Luderitz, c’est la plus ancienne ville du sud ouest africain. Excepté quelques jolis édifices coloniaux ou de culte, la ville n’offre guère d’attrait pour le voyageur. L’intérêt de cette commune réside en sa périphérie, où les barkanes, ces dunes de sables en demi-lune mobiles viennent couper les routes d’accès. Ici s’érige Kolmanskop en afrikaans ou Kolmannskuppe en allemand.                                                                             Un gros bourg fondé en 1908, par des allemands, et qui a connu une prospérité fulgurante grâce au diamant. A son apogée en 1920, le bourg comptait 300 adultes et 44 enfants. Cela semble peu, mais la population bénéficiait d’une salle de spectacle et de gymnastique, d’une salle de bowling, d’une épicerie où on pouvait trouver des fromages, de la viande...Une usine à glaçons était construite. L’eau potable était acheminé de Cape Town, distant de 1000km, par bateau! Son hôpital était le premier d’Afrique a disposer d’appareils à rayons X. Puis, la réglementation est arrivée et il fallait créer une société d’exploitation minière. Le siège a été déplacé à Orangemund et le bourg a entamé son déclin. De nos jours, le village est envahi par le sable du désert et fait le bonheur des photographes.

 

 

Nous devons nous arrêter pour un après-midi lessive en mode manuel. Il y avait bien une laundry à Luderitz, mais impossible de s’entendre sur le prix. Négocié à 100 NAD la veille au soir, le tarif passe à 150, puis 130 NAD le lendemain matin. Refus de notre part et tant pis pour elle d’avoir laissé passer l’occasion de nettoyer nos illustres sous-vêtements. Pour cette tâche, on s’arrête dans un petit (3 emplacements) camping à la ferme au milieu d’une plaine à la vue infinie. Pour cette famille d’éleveur, le voisin le plus proche est à 10km. L’école pour les enfants est encore plus loin. Du coup l’instruction se fait à la maison. La sécheresse actuelle les obligent à transporter leur bétail a 15km de la ferme pour pallier au manque d’eau. Nous quittons cette famille à la vie si particulière pour rejoindre Sesriem.

 

 

Après la belle piste 707, nous roulons sur une partie avec énormément de tôles ondulées et de caillou tranchant. Un de nos pneus n’y résiste pas. La piste mène vers le site le plus visité de Namibie et 3 voitures s’arrêtent pour nous aider. Voilà, que des australiens, anglais, sud-africains et français s’affaire autour d’une roue. Heureusement que l’un d’entre eux avait un cric hydraulique. L’ouverture complète du cric d’origine, autorise tout juste à lever l’équivalent du débattement des lames de suspension. Réparé sous une chaleur accablante la panne fut finalement un bon souvenir.

 

 

Nous arrivons à Sesriem, la porte d’entrée vers le Sossusvlei dans le désert du Namib. Le site est un désert de sel et d’argile blanchâtre surplombé par des dunes rouges culminant à plus de 300m. Ce sont parmi les plus hautes au monde. Le premier jour, un vent fort nous contraint d’admirer le paysage du sol. Le sable soulevé sur les arêtes rendrait la progression difficile et désagréable. Mais le lendemain, réveil à 5h30 pour aller apprivoiser «Big Daddy». Une des dunes les plus imposante (325m) avec le salar à ses pieds. Une piste sablonneuse de 4Km doit nous amener au point de départ. Deux solutions s’offrent à nous : emprunter les navettes de 4x4 pour la modique somme de 50€ pour nous 4 ou tenter de passer avec le notre. On décide de tester le Ford V10 dans le sable. Nous dégonflons les pneus à 1,2 bar et c’est parti. La piste est agréable et nous atteignons notre but sans encombre. Ce ne fut pas le cas d’autres personnes qui s’ensablent...

 

 

Vers 7h30, nous entamons notre ascension du «Gros Père». Nous mettrons un peu plus d’heure pour en venir à bout. Beaucoup commence la montée, mais l’écrémage se fait au fur et à mesure de la difficulté et de la chaleur déjà présente. Les 50 derniers mètres sont pénibles mais les filles font preuve de beaucoup de courage. Au sommet, nous découvrons un des plus paysages que nous n’ayons jamais vu. Des dunes de sable rouge à perte de vue rehaussées par le blanc du salar. Un moment de plénitude. Le soleil devient plus incisif et le sable devient brûlant, il est temps d’entamer la descente. Après l’effort de la montée, c’est un plaisir d’aborder cette dernière «dré dan le pentu» comme disent les savoyards. Nos jambes s’enfoncent jusqu’à mi6tibia. Le sable nous retient tout au long de cette descente de 5 minutes. Une sensation d’apesanteur, les pieds bien ancrés au sol.

 

 

Nous rejoignons la côte atlantique. Sur la piste, on s’arrête à Solitaire. Minuscule village isolé avec une station essence, une poste, un magasin et une boulangerie. Tenu par un allemand, nous y dégustons un excellent apfelstrudel. Un bivouac non loin nous permettra d’entendre les sabots de zèbres venant se désaltérer la nuit à un point d’eau. Après plusieurs jours de désert, nous entrons à Walvis Bay. Ville de plus 50000 habitants, c’est le seul port en eau profonde du pays. On en profite pour se ravitailler (on trouvera de la viande d’oryx qui se révélera excellente) et changer notre pneu. L’exploitation de sel est omniprésente et la ville alimente une grande partie de l’Afrique australe. Qui dit salines, dit flamants roses. Ils sont présents par milliers. Walvis Bay signifie la «baie des baleines», mais étant hors-saison nous n’en verrons pas. Les filles sont heureuses car elles passeront l’après-midi au camping à jouer avec des enfants namibiens.

 

 

A 40 Km au nord se situe Swakopmund. C’est la station balnéaire namibienne. Orienté vers un tourisme de luxe elle recèle de nombreux édifices à l’architecture allemande. C’est d’ailleurs la ville où la langue germanique est la plus présente. Après une balade sur la rade et la jetée et n’étant pas friand de ce genre d’endroit nous partons plein nord vers la Skeleton Coast et Cape Cross. Cette côte, particulièrement inhospitalière, tire son nom des épaves de bateaux s’échouant à cause de l’épais brouillard engendré par le courant froid de Benguela remontant de l’Antarctique.

 

 

Mais elle doit également son nom aux nombres importants de carcasses de baleines et de squelettes de phoques tués par les chasseurs. Et justement notre étape côtière sera Cape Cross. Ce cap abrite la plus importante colonie d’otaries à fourrure de Namibie. Elle peut compter jusqu’à 100 000 individus. Leur nombre est aussi impressionnant que les bruits et les odeurs pestilentielles qu'ils dégagent. Nous avons la sensation d’être dans une fosse septique géante.

 

 

Nous quittons définitivement l’océan pour rejoindre l’intérieur de la province d’Erongo, au pied de la montagne éponyme. Nous resterons 3 jours dans ce décor minéral et végétal. Au cours de nos randos ou au bivouac, les filles jouent aux «cro-magnonnes». L’endroit, au milieu des rochers, est idéal. Le dernier jour une colonie d’un trentaine de babouins vient nous rendre visite. Postés sur les rochers en surplomb, nous nous observons mutuellement. On prépare tout de même des pierres en guise de munitions et des bâtons. On sait qu’ils peuvent être chapardeurs, voire agressifs et nous n’avons pas envie de tester leurs crocs. Rien ne se passa et leur visite se termina en toute courtoisie.

 

 

A proximité, nous visitons un musée San, plus connu sous le nom de Bochiman. Ce peuple est le plus ancien de l’Afrique australe. Il y est présent depuis 44 000 ans! Chasseurs-cueilleurs, ils utilisent la langue à clics. Le positionnement de la langue sur le palais leur permet de faire des clics tout en parlant. Impressionnant. Persécutés aussi bien par les Bantous que par les Boers, leur habitat s’est réduit essentiellement au Kalahari.                                                                                                                       Le musée est intéressant mais surprenant. En effet, il s’agit d’un musée vivant. Un peu comme les crèches vivantes de nos contrées. Nous étions décontenancés lorsque nous avons vu ces hommes, femmes et enfants dans un village reconstitué. Après des hésitations, nous décidons d’entrer. Les Sans partagent avec nous leur culture ancestrale. Ils nous montrent comment faire du feu, quels sont leurs techniques de chasse, comment ils confectionnent leurs bijoux et nous donne un aperçu de leurs danses. Nous avons bien fait de passer outre nos réticences.

 

 

On se remet en route vers Twyfelfontein dans le Damaraland. Site archéologique classé au patrimoine mondial qui compte plus de 2000 pétroglyphes. Edifié il y a 6000 ans, l’endroit était un lieu de culte avec des rites chamaniques. L’emblème du parc est un pétroglyphe de lion avec une queue se finissant en main humaine. Représentation du chaman se transformant en lion.

 

 

Nous voulions assister à un nourrissage de guépards. Nous continuons donc notre vers un camping proposant cette activité. Cela a dépassé nos espérances. C’est une famille d’éleveurs qui a décidé de les sauvegarder au lieu de les tuer comme cela se faisait pour protéger le bétail. Nous commençons par les 3 guépards apprivoisés. Lorsque la porte s’est ouverte nous avions une appréhension en voyant ces félins venir vers nous. Crainte vite dissipée après les avoir vus passer à côté des enfants en bas âge de la famille. Récupérés tôt, les guépards ne sont pas agressifs et vivent avec la famille et se comporte en animal de compagnie. L’histoire commune entre l’homme et l’animal est ancienne et il est aisé de les apprivoiser. Les filles s’en donnent à coeur joie de les caresser. Affectueux, l’un d’entre eux vient se coucher avec sa tête en appui sur Océane dans un gros ronronnement!

 

 

Puis nous allons voir les 10 guépards semi-apprivoisés. Ils vivent dans un enclos de plusieurs hectares et leur comportement est plus sauvage. Nous ne sortons d’ailleurs pas de la benne du pick-up. Lors du nourrissage le rapport dominant-dominé est omniprésent. Feulements, coup de crocs et de pattes sont au programme. Ce moment restera un souvenir impérissable. Les éleveurs ont essayé de faire pareil avec les léopards. Mais lui ne s’apprivoise pas et a un an deviennent dangereux. Cela ne les empêchent pas de venir prendre un bain dans la piscine du camping comme ce fut le cas un mois auparavant! Les filles voulaient embarquer un guépard avec et nous avons bien essayé de le loger dans la valise, mais 1 patte dépassait et la douane l’aurait découvert trop facilement.

 

 

Nous continuons notre remontée vers Opuwo. La piste est longue et les paysages ont un air de sud-ouest américain. Les villages, eux, sont typiquement africains. Les chèvres sont très présentes. Sur la piste nous prenons en stop 3 jeunes de 12-13 ans. Avec nos 2 filles ils sont 5 derrières. Elles ont testé l’effet sardine. Nous les déposons finalement, chez eux, 40km plus loin. Ils devaient encore marcher 40 km, alors que nous les avons pris à 14 h sur la piste écrasée par la chaleur du soleil. 

 

 

Opuwo, la ville la plus septentrionale de Namibie. C’est un peu la capitale des Himbas, bien qu’on y voit également des Héréros. Nous réparons un pneu, achetons des souvenirs et faisons des courses. Quelle surprise que de voir ces 2 ethnies au supermarché en costume traditionnel. Le vêtement des Héréros est longue robe bouffante ornée de motifs colorés. Le vêtement des Himbas se résume à un pagne en peau de chèvre. C’est décontenancé que nous voyons les femmes choisir un yaourt en topless. L’Afrique commence ici, on le ressent.

 

 

Comme pour les Sans, nous allons visiter un musée vivant Himbas et nous dormons dans leur camping. Ce peuple fier de pasteurs et proche de leurs traditions nous a toujours fasciné. Contrairement aux Héréros, les Himbas résistent à l’influence des missionnaires allemands. Au début nous voulions éviter ces musées à touristes, mais après réflexion c’est une très bonne chose. Cela permet de découvrir leur culture, tout en les laissant tranquille dans leur mode de vie. A la fin du tour qui a duré 2 heures, les filles s’enduisent le corps et les tresses d’un mélange d’ocre rouge et de graisse de vache comme les femmes Himbas. Malgré le fait que l’utilisation de l’eau est proscrite, les femmes sont très pointues sur leur hygiène et la beauté de leur corps. Au point d’utiliser un parfum fait de résine et d’herbes aromatiques sous forme de fumée crée par leur combustion sur la braise. Nos filles, par contre, vont souffrir pour enlever cet onguent de leur corps. Il faudra plusieurs douches. Nous n’oublierons pas ces 2 jours passés en leur compagnie.

 

 

Par une belle piste nous rejoignons les chutes d’Epupa sur le fleuve Kunene à la frontière de l’Angola. Encore une fois nous prenons quelqu’un en stop. Un homme Himba. Sur les 30km de trajet la conversation est difficile car il ne parle que le bantou. Cette contrée est vraiment reculé et nous le déposons dans son petit village traditionnel au milieu d’une grande plaine. Nous nous installons dans un camping qui borde la rivière Kunene. Un oasis de verdure de fraîcheur et de verdure qui fait du bien après tant de désert. Il y a 1 mois, suite à la saisons des pluies, le camping était sous 50cm d’eau! Le vent se lève et malheureusement pour nous 4 branches de palmier nous tombe dessus! Nous avons commencé le voyage en évitant de justesse un arbre qui tombe aux USA, nous ne pourrons rien faire contre ce palmier qui a décidé de se purger au dessus de nos têtes. Plus de peur que de mal.

 

 

Le lendemain, nous faisons la petite randonnée vers les chutes depuis le village. Nous avions longtemps hésité à aller aux chutes Victoria. Mais le trajet est encore énorme (2500 km aller-retour) et le tarif des visas et la taxe du véhicule prohibitif. Nous sommes contents de notre choix, Epupa Falls ressemble à celles d’Iguazù en miniature. Le point de vue est splendide avec ces baobabs accrochés dans le ciel au milieu des chutes.                                                                                                                              Voyager avec des enfants facilite le contact, et plusieurs gamins du village se joignent à nous lors de la balade. Au fur et à mesure, il n’en reste que 2 : Kamama et Tiléni. Nous les invitons à manger et à passer le reste de la journée au camping. Mais cela fait jaser parmi certains campeurs sud-africain. Ils sont allés prévenir la direction qui veut les chasser. Océane est en pleurs car ces gosses sont devenus ses amis. Je vais voir le propriétaire en lui disant qu’ils sont nos invités et que s’il fallait payer pour qu’il reste, je le ferai. Après maintes négociations, il accepte leur présence jusqu’au coucher du soleil. Victoire contre l’apartheid!!!                                                                                                                                                                                                                 Kamama et Tiléni nous ont vraiment émus par leur faim surtout. Les filles leur ont laissé un souvenir. Cela s’est su au village et on nous demande si nous pouvons conduire 2 écoliers qui rentrent pour 2 mois à Opuwo. C’est notre route, nous acceptons. Nous les laissons au 3/4 du trajet en s’arrêtant 5 fois pour que la fille présente puisse soulager ses hauts-le-coeur. Humainement ce Kaokoland nous a retourné.

 

Nous rejoignons de nouveau la rivière Kunene afin d’atteindre Ruacana et entamer la descente vers Etosha NP. Il est tard et la piste devient mauvaise. On s’arrête dans un camping où un énorme varan et des singes vervet viennent nous tenir compagnie. Le lendemain la piste devient vraiment exécrable et il nous faudra 2h30 pour faire 50 km. Complètement raviné par les pluies, elle est parfois proche du trial. Nous arrivons sans encombre et nous retrouvons même l’asphalte. Ce dernier se révèle encore plus dangereux que la piste! La route est en bon état, mais elle est très encombrée par les passages incessant de chèvres, vaches et ânes divaguant en toute liberté. Nous avions commencé l’Afrique avec les animaux au Kruger NP, nous finirons l’Afrique avec eux à Etosha NP.                                                                                                                                                                 Le point de ce parc désertique, ce sont les trous d'eaux où des troupeaux énormes (zèbres, gnous, éléphants, springboks...) viennent se désaltérer sous les yeux...de troupeaux humains. En dehors de ce lieu de rassemblement, il est compliqué de voir quelque chose. Même si nous eu de la chance de voir un lion et sa dulcinée s'ébattre sur la piste. Etosha n'a rien de comparable avec le Kruger NP que nous avons arpenté une semaine pour voir des animaux plus "esseulés" mais présent partout, avec une diversité plus riche. Le paysage était plus varié également. 6 écosystèmes différents, 1800 espèces de plantes en plus, 40 espèces de mammifères en plus, 200 espèces d'oiseaux supplémentaires et entre 20 et 50 espèces de reptiles en plus. Mais Etosha restera tout de même un moment magique, car en observant cette concentration animale en un seul point, on se dit : ça c'est l'Afrique.

 

Il est temps pour nous de rejoindre Windhoek. Notre avion pour Paris décolle dans trois jours via Doha. Après un nettoyage en règle du véhicule, nous le rendons à l’aéroport non sans une dernière frayeur. A 10 km du but, la fermeture éclair déjà bien abîmée par la poussière, de la bâche de protection de la tente de toit lâche. Et voilà que la tente se déplie sur la route avec l’échelle de sortie!!! A croire que l’Afrique ne voulait pas que l’on parte. Nous sanglons et arrivons finalement à bon aéroport. La Namibie nous a enchantée par certains de ses paysages et émue par sa population au nord. C’est ici que nous touchons réellement l’Afrique du doigt. Le voyage se termine, mais rien ne dit que nous ne repartirons pas un jour vers d’autres cieux...